2/12
Après un premier bus, un bateau, un autre bus,
3 heures d’attente à Haïphong et 24 heures de bus jusqu’à Hué.
3/12
Nous montons les 4 étages de l’hôtel Phong Na pour découvrir notre chambre privée. Notre chambre contient 4 lits, chacun d’une bonne place et demie, nous avons une grande armoire, un grand miroir, deux fauteuils et une petite table, une télévision et même une baignoire ! Tout ça pour 6 euros la nuit à deux.
On va déjeuner au Liberty. Endroit branchouille selon le Lonely, vide lors de notre passage. Et puis on part rechercher un spa où après un petit peu de négociation on se fait faire un massage d’une heure et demi pour 8 euros chacune. C’était super propre et les masseuses très douées. Mais un peu imprévisibles : elle m’a mordu le gros doigt de pied. Ouai assez surprenant.
4/12
En route pour le Tour de Hué en bus avec plein d’autres touristes de partout. Nous retiendrons particulièrement deux géants allemands au physique ultra disgracieux s’appelant sans arrêt ‘mein schatz’ (mon trésor) et le guide. Les géants font peur, ils ne ressemblent à rien, ils sont mastocs et lui me regarde avec des yeux plus qu’insistants du haut de ses 2m10 et de ses 120 kg.Il me suis du regard et j’ai peur. Mais j’ai moins peur que Charlotte à qui le guide demande son adresse email et l’harcèle de message une fois le tour finit : « j’ai préparé une surprise pour toi ce soir, je te donne RDV à telle adresse, on va passer une super soirée je t’adore … » et sans qu’elle réponde il lui envoie 5 messages.
Sinon le tour c’était sous la pluie et c’était intéressant. On a vu la citadelle royale où se situe l’ancienne cité impériale (classée au patrimoine mondial de l’Unesco, construite en 1805). Elle est vraiment beaucoup détruite mais le guide a bien expliqué les différents endroits à l’aide d’une maquette et lorsqu’on s’y balade on peut plus facilement imaginer les 500 femmes de l’empereur n°12 déambuler dans les allées de cet immense palais. On a aussi visité plusieurs tombeaux impériaux.
Celui de Tự Đức qui est un domaine de 12 hectares avec des palais, un pavillon sur pilotis devant un lac artificiel, ainsi qu’une cour funéraire possédant des statues de mandarins civils et militaires, des chevaux et des éléphants en pierre grise..
Pas loin du tombeau de Tự Đức, on a pu admirer la pagode Tu Hieu construite en 1848 par les eunuques de haut rang de la Cité jaune impériale. Elle se trouve dans une grande pinède et possède un étang aux lotus en forme de croissant.
Pour finir on a fait une croisière sur le principal fleuve d’Hué qui s’appelle la rivière des parfums car en automne, les fleurs des arbres fruitiers qui tombent dans la rivière embaumeraient la ville.
J’ai aussi appris ce que signifie le drapeau du Vietnam : l’étoile représente l’unité du Viêt Nam, les points sur l’étoile étant l’union des ouvriers, des paysans, des soldats, des intellectuels et de la jeunesse travaillant ensemble dans la construction du socialisme, le fond rouge symbolise le sang versé pour l’indépendance.
5/12
On s’est levé tôt pour prendre le bus en direction d’Hoï An. Nous sommes arrivées dans un dortoir à 12 lits avec une porte fenêtre condamnée ne laissant pas passer d’air frais du tout. On a déjeuné et on a mangé un super gâteau au chocolat avec du nutella avant de faire du shopping et de se faire faire quelques robes sur mesures. Et puis on est allé au Spa, encore !
En partant dîner, la ville était toute illuminé par le festival des lanternes, c’était vraiment magique de voir toutes ces bougies flottantes dans la rivière.
On a dîné près du Night Market et puis on a fait la fête avec deux jeunes australiens qui nous ont selfié toute la nuit.
6/12
On a visité la vieille ville d’Hoï An.
Hội An était une ville prospère située sur les routes maritimes du commerce de la soie. Elle a connu une expansion au XVe siècle où les riches marchands y installèrent des comptoirs et construisirent de grandes et solides maisons en bois.
Divers styles architecturaux se retrouvent à Hội An : chinois, japonais, français. Il y a presque 1000 bâtiments qui sont répertoriés pour leur intérêt historique et architectural.
A 17h on a pris le bus pour rejoindre Mui Né et le soleil et la chaleur et la plage.
7/12
Nous y voilà ! Notre super hôtel avec une super piscine, un super bar et un temps digne des tropiques ! On déjeune dans un restaurant mexicain qui nous coûte les yeux de la tête. On est dans une destination super huppée pour les russes. D’ailleurs tout est traduit en russe.
Nous allons profiter de la plage et après un bon dîner à l’auberge (qui ressemble plus à un petit resort) on met nos plus belles robes pour aller danser sauf qu’il n’y a pas grand monde ce dimanche soir à Mui Né. L’endroit est assez paradisiaque : pieds dans le sable, bruits de la mer, bar très tendance avec baby-foot et billard, deux grands bars et de la musique minimaliste. Ce sera soirée bavardage entre filles.
8/12
Journée piscine, journée repos ! (et demi-journée chiasse pour Charlotte). On part dîner chez Joe’s Café, je prend un sandwich au gouda et au jambon. Que c’est bon du vrai pain et du vrai fromage mais que c’est cher ! Sur le chemin de l’aller on a aperçu un drôle d’animal en train de se faire dorer à la broche, ça ressemblait étrangement à un crocodile mais c’était de l’autre côté de la rue alors je me suis dit que mes yeux, face à la nuit tombante, me jouait des tours. Et quand on est rentré, le drôle d’animal était de notre côté de la rue, et c’était bien un crocodile, à moitié mangé.
9/12
La journée promet d’être longue !
On essaye de se lever tard, de faire nos bagages tard même si on doit quitter la chambre à 12h.
A midi donc, on a fait notre check-out et on prend notre petit déjeuner puis on va louer des vélos à la réception. Ils sont super, des vrais vélos de ville avec une grosse selle moelleuse. Et c’est parti pour les célèbres dunes de sable de Mui Né. Après une heure de vélo à sens contraire du vent, sous une grosse chaleur on arrive finalement au paysage somptueux de ces dunes de sable couleur ocre. Deux vietnamiens nous suivent et en profitent pour faire une petite dizaine de photos de nous en leur compagnie. Non ça ne m’intéresse pas de savoir ce qu’ils vont faire de ces photos. Sur le chemin du retour on va se balader sur le village des pêcheurs et puis on va se balader dans l’étonnante Fairy Stream. On se déchausse et on marche pieds nus dans le lit du ruisseau. On découvre des berges de toutes les couleurs et d’incroyables mélanges de couches de sable rouge et blanche.
On déjeune sur le chemin du retour dans l’un de ses petits restaurants aux chaises en plastique de toutes les couleurs, près de la mer qui s’agite contre les rochers, et où le vent nous arrive de face cette fois, nous décoiffant totalement (si jamais j’étais coiffée)
On rentre à l’hôtel, on se pose tranquillement avant de retourner chez Joe’s Café où on se laisse bercer par la musique live en se faisant dévorer près de 6heures par les moustiques. De retour à l’hostel, on attend 1heure du matin que notre bus arrive. Il n’arrivera que vers 2h. En route pour Ho Chi Minh.
10/12
On arrive de bonne heure et après une douche rapide, on part explorer le poumon économique du Vietnam.
Plus de 7 millions d’âmes réparti sur 2000km2.
La ville est en travaux partout, du bruit, de la saleté, des marchés de fausses marques à perte de vue, pas de grand intérêt touristique si ce n’est l’architecture de la poste construite par Gustave Eiffel, où la Cathédrale construite par les français, nommée originalement Cathédrale Notre Dame. On passe devant l’opéra et le palais de la réunification qui ne nous font pas beaucoup d’effet, probablement dû aux travaux alentours.
On attend près de deux heures en déjeunant dans un endroit très occidental et donc très cher, sous une chaleur écrasante, et quand le musée de la guerre rouvre, on part découvrir l’horreur de la guerre du Vietnam. Ce musée est très axé sur les atrocités et les violations des droits de l’homme commises pendant la guerre du Viet Nam, en particulier sur les effets de l’Agent Orange dans la population (appelé par le peuple vietnamien Orange incohérents). Je comprends tout à fait que les photographies exposées dans ce musée peuvent heurter la sensibilité d’un grand nombre, car malgré le manque de sommeil et par conséquent une sensibilité plus grande, j’ai eu la larme à l’œil 3 à 4 fois. Je ne savais pas que cette longue guerre (1955-1975) avait été aussi atroce. Presque 2 millions de morts vietnamiens contre 100.000 américains, sans compter les dégâts laissés par le gaz orange.
Après cette émouvante visite, je laisse Charlotte aller se reposer et m’en vais à l’aventure chez le coiffeur. Je monte sur une motobike et on roule pendant près de 30 minutes. A la 15ème je commence à flipper mais le chauffeur m’emmène dans le bon endroit. Tout se passe bien, le résultat n’est pas saisissant contrairement au prix.
Je prends un taxi et rejoint Charlotte qui m’attend pour aller dîner.
A notre retour, on se dit qu’aller visiter le delta du Mekong par nous même va être compliqué, on décide donc de booker un tour in extremis avec l’hostel (il est prêt de 23h).
11/12
On part dans un mini bus, entourées de vietnamiens, d’un peu de chinois, de russes, de malaysiens. Notre guide, qui répète 5 fois les mots, nous informe que notre chauffeur est un bon chauffeur, tout aussi bon que Makel Sumako (comprenez Michael Schumacher). Il nous informe également qu’il n’écrasera pas les scooters, c’est assez fairplay.
Je suis ravie que nous ayons finalement opté pour le tour. Nous avons vu plein de choses intéressantes à bord de notre petit bateau de pêcheurs sur le Mekong. Ce fleuve est l’un des plus puissant d’Asie. Le 4ème exactement, il est long de presque 5000 km ! Né dans le Qinghai (sur les hauteurs de l’Himalaya), le Mékong irrigue successivement la Chine (la province du Yunnan), borde le Laos à la frontière de la Birmanie puis de la Thaïlande. Il coule ensuite au Laos puis traverse le Cambodge où naissent les premiers bras de son delta, qui se prolonge dans le sud duViêt Nam où il est appelé traditionnellement le « fleuve des neuf dragons ».
Lors de notre premier arrêt, nous découvrons une immense mais vraiment immense statue de bouddha, toute blanche. Et une autre statue d’une femme allongée, toute aussi immense. Nous découvrons après une fabrique de miel qui se suit d’une dégustation. Il n’est pas formidable mais les gâteaux au sésame, eux, sont formidables.
On déjeune sur une petite île, où il y a des gros crocodiles qu’on peut nourrir de viande moyennant un peu d’argent. On peut même manger le crocodile mais on préfère s’abstenir. En attendant que le bateau reparte on va se reposer dans les hamacs sur les rives du lac. De nouveau dans le bateau, on fait escale sur une île où nous découvrons le processus de fabrication de gâteau à la noix de coco. Nous partons ensuite faire un tour en charrette tirée par un cheval. Nous terminons notre visite par une balade dans une barque en bambou au travers d’un tout petit fleuve bordé de … bambous ! J’ai l’impression (lointaine) d’être Pocahontas. A l’issue de cette balade, on nous offre une petite collation de fruits (mangue, papaye, fruit du dragon etc) et du thé. Des femmes nous cassent les oreilles en essayant de chanter leurs chants traditionnels.
De retour sur Ho Chi Minh, on décide de faire une sieste, sieste qui me portera dans un sommeil profond jusqu’au lendemain.
12/12
Justine m’a dit qu’elle arriverait super tôt. N’ayant pas de ses nouvelles vers 10h, nous décidons de partir nous relaxer au bord d’une piscine d’un hôtel de luxe. Journée très fatigante, en effet.
A 20h, n’ayant toujours pas de nouvelles de Justine et nos ventres commençant à crier famine, je m’apprête à alerter les autorités pour savoir s’il n’y a pas eu un accident sur la route. Oui je suis névrosée. Et au moment où la réceptionniste s’apprête à décrocher le téléphone, Justine et Romain, pas très frais, pointent le bout de leur nez. On part dîner tous les quatre avant de retrouver Lisa (cf Pékin). Charlotte reste à l’hostel et on part tous les 4 faire la fête à Saïgon.
13/12
J’ai dormi 30 minutes, j’ai fait mon sac, je me suis rincée et je suis partie à l’arrêt de bus. En direction du Cambodge. Je prends un sandwich au thon que je vomis à l’ambassade Cambodgienne.
J’ai la tête qui tourne, le bide qui fait des sauts au rythme des trous du bitume, je suis fatiguée. La fin de trajet pour Phnomp Penh est douloureuse. A l’arrivée au dortoir les réceptionnistes mettent un temps fou à trouver notre réservation. Je retrouve Lola et Alex deux petites heures après. Les ragots de baroudeurs terminés, on passe aux choses sérieuses, aux potins du voyage autour d’une bouteille de vin et non, ce n’est pas ce soir que je me coucherais tôt.